Huit ans requis contre les six Français de l’Arche de Zoé
lundi 14 janvier 2008
Six Français appartenant à l’association Arche de Zoé ont été condamnés en décembre dernier à huit ans de travaux forcés par le tribunal criminel de N’Djamena. Ce lundi, le procureur de Créteil a requis la conversion de cette condamnation en peines d’emprisonnement de huit ans.
Lors d’une audience spéciale tenue ce lundi en France, un procureur français a requis huit ans de prison (ferme ?) contre les six membres de l’Arche de Zoé rapatriés après avoir été condamnés à huit ans de travaux au Tchad. La décision très attendue du tribunal correctionnel de Créteil sera connue dans la journée.
« Il ne s’agit pas ici de tenir un nouveau procès. Vous ne pouvez porter une nouvelle appréciation sur les faits, réviser le quantum des peines. S’engager dans cette voie serait porter atteinte à un principe international », a dit à l’audience le procureur Jean-Jacques Bosc.
Ce nouveau procès de l’Arche de Zoé est scandaleux à plus d’un titre. Il faut d’abord souligner que la condamnation de huit ans de travaux forcés a été faite dans un pays non-démocratique et qui bafoue les droits humains. Mais comme la France soutient militairement le dictateur Idriss Deby, cet aspect est quasiment ignoré. Si l’Arche de Zoé et d’autres organisations se sont rendues au tchad et au Soudan, c’est bien qu’il y a un sérieux problème là-bas. D’autre part, il est incompréhensible que tous les six Français soient exposés aux mêmes sanctions alors qu’il n’avaient pas le même degré de responsabilité dans l’affaire.
Ensuite, comment expliquer que des belges et des Espagnols impliqués dans ce dossiers aient tous été acquittés et que seuls les Français soient les seuls à être condamnés ? Ce procès est scandaleux
http://www.spcm.org/Journal/spip.php?breve7138