PEPE LE COSTAUD A LA QUEUE DE CHEVAL...

Elle a glissé dans le colis un polar de John Grisham et des pots de Nutella.
Puis expédié le paquet au ministère des Affaires étrangères, à Paris, qui fait suivre. Le livre, c'est pour son mari, Alain Péligat, 56 ans, dit «Pépé», le costaud à la queue-de-cheval, l'un des six Français de l'Arche de Zoé détenus au Tchad. La pâte à tartiner? «Pour Eric». Elle souffle ce prénom avec affection. Christine ne lui en veut pas, à Eric Breteau, le président de l'association, d'avoir embringué son homme dans cette histoire.

Ils ont passé plus de cinquante nuits en prison, à N'Djamena. «Mon mari tient le coup, dit-elle. Il en a vu d'autres.» Il y a longtemps, l'ancien routier a échappé à la mort dans un accident de voiture. A l'hôpital, le médecin qui effectuait la visite l'appelait «le puzzle du samedi matin». Un miraculé, Péligat. Et cette fois? Comme les cinq autres aventuriers de l'Arche perdue, il risque jusqu'à vingt ans de prison.

Le pompier Eric Breteau (37 ans), sa compagne, Emilie Lelouch (31 ans), l'ex-militaire Dominique Aubry (50 ans), l'infirmière Nadia Merimi (31 ans), le médecin Philippe Van Winkelberg (48 ans) et Alain Péligat sont renvoyés devant la cour criminelle de N'Djamena…

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